Alimentation / Santé

C’est quoi le microbiote, et pourquoi il me juge ?

Tu manges une pizza un soir, et bim : ballonnements, peau chelou, moral dans les chaussettes. Et si ce n’était pas juste toi, mais ton coloc invisible — ton microbiote intestinal — qui faisait la gueule ?
Spoiler : il a ses raisons, et tu ne l’as pas toujours bien traité.

Le microbiote, c’est qui ce squatteur ?

Le microbiote intestinal, c’est l’ensemble des micro-organismes qui vivent tranquillou dans ton intestin : bactéries, virus, levures… Un petit monde microscopique qui bosse pour toi H24. On parle de 100 000 milliards de micro-organismes, soit 1,5 kg de bestioles dans ton bidou. Un vrai coloc, je te dis.
Et pas juste un coloc passif : il digère pour toi, t’aide à produire des vitamines, régule ton système immunitaire et même… ton humeur.

Microbiote et immunité : ton armée secrète

Ton microbiote, c’est ton garde du corps version bactérienne. Il éduque ton système immunitaire, empêche les mauvaises bactéries de proliférer et produit des substances anti-inflammatoires.
Quand il est déséquilibré (à cause d’antibiotiques, de stress, de junk food…), c’est open bar pour les pathogènes. Infections à répétition ? Fatigue inexpliquée ? Allergies ? Ne cherche pas trop loin : ton microbiote t’envoie des signaux de détresse.

Microbiote et humeur : la connexion intestin-cerveau

Tu te sens irritable, anxieuse ou tristoune sans raison ? Ce n’est pas forcément ton ex ou ton job pourri. C’est peut-être ta flore intestinale qui t’envoie un « PTDR » chimique dans la gueule.
Ton intestin fabrique 95% de la sérotonine, l’hormone du bonheur. Et c’est ton microbiote qui gère cette production. Quand il est en PLS, c’est aussi ton moral qui descend.

Des études ont montré un lien direct entre dépression, anxiété et déséquilibre du microbiote. Bref, tu veux être stable émotionnellement ? Chouchoute ta panse.

Microbiote et peau : l’effet boule de merde

La santé de ton intestin se lit aussi… sur ta tronche. Oui oui. Acné, eczéma, psoriasis, ou même teint terne peuvent être des symptômes d’un intestin en panique.
Le lien ? L’inflammation. Quand ton microbiote est en guerre, il crée une réaction en chaîne qui se termine en battle sur ta peau. On appelle ça l’axe intestin-peau. Et il est pas là pour rigoler.


Tu veux te réconcilier avec ton microbiote ? Voici comment t’y prendre (sans le saouler)

Ton microbiote, c’est comme une coloc ultra-sensible : il aime la routine, la bonne bouffe et qu’on lui foute la paix avec les trucs toxiques. Alors si tu veux qu’il t’aime (et qu’il arrête de te flinguer la peau, l’humeur ou la digestion), voilà le starter pack officiel pour intestins en paix.

1. File-lui à bouffer : les fibres, c’est son caviar

Le carburant préféré de ton microbiote, ce sont les fibres prébiotiques. Traduction : des aliments que toi tu digères pas, mais que lui transforme en substances magiques anti-inflammatoires.

Top aliments prébiotiques :
banane (pas trop mûre), poireau, oignon, ail, asperge, topinambour, artichaut, lentilles, flocons d’avoine, pomme, chicorée…

Astuce de meuf futée : vise 25 à 30 g de fibres/jour. Et non, ça ne se trouve pas dans les pains de mie « aux céréales » blindés d’additifs.


2. Réintroduis les fermentés dans ta life

Les aliments fermentés, c’est des probiotiques naturels (les bonnes bactéries). Ils aident à recoloniser ton microbiote avec des espèces utiles, un peu comme si tu repeuplais une maison après un ouragan antibiotique.

Aliments fermentés friendly :
yaourt nature (vrai, pas sucré), kéfir, kombucha, choucroute crue, miso, tempeh, kimchi…

 Si t’as pas l’habitude, vas-y mollo : une cuillère de choucroute crue par jour, c’est déjà un bon début.


3. Calme-toi sur les ultra-transformés et le sucre

Ton microbiote DETESTE les produits ultra-transformés, les additifs chelous, les édulcorants et le sucre raffiné. C’est pas de la nourriture pour lui, c’est un champ de bataille.

 À limiter : sodas, barres protéinées cheap, bonbons sans sucre (souvent au sorbitol, un enfer digestif), plats tout prêts, céréales du matin trop mignonnes pour être honnêtes.

Et je parle même pas des édulcorants artificiels type aspartame ou sucralose, qui perturbent la flore comme un ex toxique revenu en DM.


4. Dodo, sinon ton microbiote boude

Tu dors mal = ton microbiote déraille. Tu fais des nuits courtes et irrégulières ? Lui aussi devient irritable, augmente l’inflammation, et bouffe moins bien les nutriments.

️ Objectif : 7 à 9h de sommeil, avec un bon rythme régulier.


5. Gère ton stress, bordel

Le stress chronique flingue ton microbiote. Il favorise les bactéries pathogènes et rend les intestins perméables.

 Tips anti-stress microbiote-friendly :
respiration profonde, yoga, méditation, balades, câlins, siestes, ou juste t’autoriser à rien foutre une heure (ça compte aussi).


6. Et les compléments alors ?

Oui, les probiotiques en gélule, c’est utile dans certains cas :
– après une prise d’antibio,
– en cas de SIBO, colon irritable, ou maladies inflammatoires.

Mais tous les compléments ne se valent pas !
Privilégie ceux qui listent les souches (ex : Lactobacillus rhamnosus GG) + le nombre de CFU + avec un enrobage gastro-résistant. Sinon ? Tu fais pipi cher.


Récap express pour ta checklist intestinale :

Mauvais réflexes Bonnes habitudes
Junk food tous les jours Fibres, légumes, fruits variés
Sauter les repas Manger lentement et à heures fixes
Stress chronique Respiration, repos, rituels
Antibiotiques sans récup Fermentés et probiotiques ciblés
Dormir 4h Dodo 7-9h, réguliers

Sources scientifiques

  1. Cryan JF, et al. « The microbiota-gut-brain axis. » Physiol Rev. 2019;99(4):1877-2013. doi:10.1152/physrev.00018.2018

  2. Belkaid Y, Hand TW. « Role of the microbiota in immunity and inflammation. » Cell. 2014;157(1):121-141. doi:10.1016/j.cell.2014.03.011

  3. Salem I, et al. « The gut microbiome and the skin. » Clin Dermatol. 2018;36(1):103–114. doi:10.1016/j.clindermatol.2017.09.011

  4. Clarke G, et al. « The microbiome-gut-brain axis during early life regulates the hippocampal serotonergic system. » Mol Psychiatry. 2013;18(6):666–673. doi:10.1038/mp.2012.77

Auteur

mabeautechimique@outlook.com

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