Le cannabis
Je sens que cet article va en faire parler plus d’un. Comme vous l’avez vu dans le titre, cet article va parler au gros drogué que tu es! C’est entièrement faux bien évidemment. Au travers de ce texte, je veux vous donner une vision plus scientifique (et en aucun cas politique) des actions que provoque le fait de fumer du cannabis sur le corps. Vous avez forcément touché de près ou de loin au cannabis récréatif et c’est pour ça que j’ai envie de vous en parler aujourd’hui! (Puis nous allons voir si fumer un petit pécos de temps en temps est si mauvais que ça!)
Pour info : la France interdit formellement la consommation de cannabis, cet article n’a pas pour but de vous pousser à la consommation! Je parlerais uniquement du cannabis, mais en aucun car de ses “dérivés” comme la résine de cannabis par exemple.
Un peu d’histoire !
Le chanvre plus connu sous le nom de cannabis est consommé depuis des siècles. Il fut principalement utilisé pour faire des fibres de papier et de tissus que ce soit en Asie, en Europe ou encore au Moyen-Orient. Mais c’est tout particulièrement en Asie centrale que ses propriétés médicinales furent exploitées. Utilisé pour traiter les maladies inflammatoires, les rhumatismes, la goutte, les règles douloureuses, etc. (Je rêve qu’un jour un médecin me prescrive un bon gros bédo pour mes douleurs menstruelles). Très prisé également en Inde pour ces vertus de nombreuses mixtures font leur apparition afin de guérir de multiples maux.
Petite anecdote : les feuilles de la première bible (de Gutenberg) furent fabriquées en partie par des feuilles du chanvre. (Si ça, ce n’est pas un message du seigneur !)
La plante de cannabis
La plante de cannabis fait partie de la famille des Cannabinacées. On la reconnaît principalement grâce à ses feuilles à bords pointus et ses multiples folioles (foliole = plusieurs petites feuilles qui forment une feuille composée).
Les composants qui nous intéressent dans cette plante (et surtout dans mon article) sont le THC (Tétrahydrocannabinol) et le CBD (Cannabidiol) avec une soixantaine d’autres cannabinoïdes. La teneur en THC et CBD peut varier selon les types de plantes. Plus il y aura de THC plus la drogue sera puissante.
Interaction sur l’organisme
Le THC liposoluble (qui reste dans les graisses), vient agir sur des récepteurs situés dans le cerveau (CB1). Ils sont plus précisément placés sur la partie terminale du neurone (l’axone) qui libère les neurotransmetteurs (composés chimiques qui permettent la communication entre les neurones). Ces récepteurs ont une action sur la mémoire, la régulation des émotions, les perceptions sensorielles, mais également la motricité.
Donc rien d’anormal si tu penses avoir volé à dos de licorne toute la soirée après t’être amusé avec le bhang de ton voisin).
Les récepteurs du THC sont également présents au niveau du cœur, de l’intestin, des poumons et j’en passe. La consommation va ainsi stimuler plus ou moins certaines parties du corps. Inhibition de la douleur, du processus inflammatoire, distorsion du temps et de la distance, accompagnée d’un bon sentiment d’euphorie. (Donc si tu vois quelqu’un se prendre des murs et rigoler sans avoir mal, il y a quelque chose à creuser ;p )
Cependant, d’autres effets sont ardemment étudiés afin de produire des médicaments à base de chanvre. Ne crois pas qu’en fumant des spliffs toute la journée tu vas te soigner. Ces médicaments ont pour but de réduire le THC, mais d’augmenter le CBD. Ainsi l’effet “drogue” sera en second plan tandis que l’effet thérapeutique du CBD sera quant à lui au premier plan.
En effet, le CBD est le principal cannabioïde présent dans le chanvre. Il ne présente pas d’effet psychotrope (ou très peu) contrairement au THC. On peut dire qu’il lutte contre l’aspect « drogue » du THC et ses propriétés médicinales sont nombreuses. Anti-inflammatoires, antipsychotiques, antiépileptique, anxiolytique ou encore antioxydants.
Par exemple, l’inhibition de la libération de sérotonine permet de calmer les nausées et les vomissements. Il permet également la stimulation de l’acide GABA et acétylcholine afin de calmer les crampes et les spasmes.
Il est primordial de rappeler que plus une consommation régulière de cannabis se fait jeune, plus il y aura des impacts et principalement sur le développement du cerveau (qui s’arrête environ à 25 ans). Donc toi sale gosse qui fume tout le temps il serait de mettre ça en pause! Il est aussi néfaste lors de la grossesse, mélangé au tabac c’est pas le meilleur des cocktails! Les connectivités neuronales prennent tarif!
De plus, si les fumeurs ont des tendances psychotiques cela peut grandement aggraver ces maux.
L’interaction de THC avec le récepteur CB1 en prise chronique peut entraîner des troubles de la mémoire, des troubles anxieux. Ce récepteur n’est pas présent au niveau cardiovasculaire et respiratoire, une overdose de THC reste donc infime.
Le truc en plus
Un rapport a été établi à la demande du secrétaire d’État à la santé (par Bernard Roques). Dans ce rapport un tableau comparant les dépendances physiques et psychiques, mais également les troubles neurologiques, la toxicité globale et les risques sociaux. Devinez qui est la première drogue? Malheureusement l’alcool… le cannabis étant très loin par rapport à celui-ci, les opiacées et la cocaïne.
Selon moi, la société caractérise la drogue selon un aspect social et non scientifique. Car l’alcool, le sucre et autre sont également des psychotropes. C’est-à-dire qu’ils agissent eux aussi sur notre psyché.
À tort ou à raison j’aimerai connaître votre avis là dessus. S’il vous plaît, restez toujours aussi bienveillant que vous l’avez été sur l’ensemble de mes autres articles. Je veux uniquement du partage et de la discussion que l’on soit d’accord ou non 🙂
Commentaires
Le chanvre a été interdit a cause de l’industrie pharmaceutique qui voulait vendre son paracétamol alors que c’était un très bon remède et il y en avait plein la campagne gratuitement. Maintenant pour ce qui est du cannabis , le cannabis d’aujourd’hui n’a pas grand chose à voir avec celui des années 80. J’ai travaille avec un psy qui avait participe a une étude sur le cannabis dans les années 70 auprès d’étudiants au Canada. Moins de stress, excellente mémoire et meilleure concentration, rapidité et efficacité pour ces étudiants , il y a eu un meilleur taux de réussite aux examens pour ceux qui avaient pris du cannabis !! Pas prévue , l’étude n’a jamais été publiée
Merci beaucoup pour ton commentaire qui est très intéressant. Effectivement dommage que l’article n’ai pas été publié 🙁
Très bon article, merci ! Je suis de la génération où l’on fumait de temps en temps un joint ou un pétard (comme l’on disait) et aucun d’entre nous n’est mort. On en fumait parfois avant un examen super important ou un entretien d’embauche tout aussi important. Ça nous relaxait, nous éveillait davantage et donnait du courage pour les plus anxieux et timides. Ce n’est effectivement pas une « drogue » à l’image de la cocaïne, héroïne, etc., qui elles ont des impacts sévères sur la santé mentale et physique. Merci aussi à Association bien être pour son commentaire tout autant juste.
Comme toi, Lyse, je ne prône pas l’usage régulier du cannabis, mais un usage thérapeutique, dont les effets bénéfiques ont été prouvés scientifiquement, et un usage récréatif contrôlé. Il faut également veiller au bon dosage. Usé sans abusé, comme pour tout, c’est le bon équilibre.
Merci à toi également, mon blog vit grâce à vos commentaires 🙂
bonjour, comment vas tu? je pense que chacun est libre de penser ce qu’il veut à ce sujet. personnellement je ne consomme pas, mais je connais des consommateurs dans mon entourage. j’ai d’ailleurs parfois profité de leurs vapeurs lol. peut etre sera t il légalisé comme moyen thérapeutique? on en parle quand même deci delà. passe un bon mardi et à bientôt!
Merci je vais bien et j’espère que toi aussi 🙂 C’est vrai que le débat est ouvert là dessus ^^
Bonjour à toi,
Ton article est super intéressant, le sujet est très intéressant et bien traité je trouve. Mon papa travaille dans le domaine des addictions, je vais lui envoyer ton article, ça l’aidera très certainement à débattre en réunion avec ses collègues. Il est pour la légalisation du cannabis en France comme moyen Thérapeutique.
Merci pour ton article,
À bientôt! 🙂
Oh c’est très gentil de ta part, si ça peut aider c’est sans aucun problème! Il y a énormément de bouquin disponible sur google 🙂
J’aime pas vraiment dire le mot canabis, je le trouve presque injurieux. Ca salit l’image de cette belle plante. Ca fait rigoler mais pas que, le CBD fait des miracles sur la peau, pour l’eczema surtout, En infusion quand on a des règles douloureuses, mal au dos ou des migraines pouf ça disparait. Elle a de nombreuses vertues cette plante. Puis dans les gateaux parfois c’est drôle. Merci d’oser publier cet article !
Merci pour ce commentaire 🙂
Bravo, cet article est très bien écrit. En effet, le cannabis a déclenché des psychoses (on va dire que c’est l’élément déclencheur) c’est pourquoi je suis restée méfiante (surtout après mes études de psycho).
L’action sur la douleur est cependant à double tranchant, comme c’est le cas des opiacés.
Il existe déjà un traitement pour les animaux, on verra bien ce que ça va donner avec l’humain (personnellement, j’ai un anti-douleurs très efficace : la décoction d’orties)
Bonne soirée
Salut, je suis un ancien gros fumeur de cannabis.
Je ne viens pas donner mon avis.
Simplement j’espérais en apprendre un peu plus sur le CBD dans ton article.
Tu n’en parles presque pas, ou alors, ça m’a échappé. (Mettons ça sur le compte de tout le THC que j’ai absorbé entre 12 et 25 ans !)
Un prochain article peut-être.
Love,
Christophe
Hello ! Je considère le cannabis comme une drogue douce, comme la clope mais avec un truc en plus pas comme l’héroïne, la met ou tous ces trucs chimiques ! Pour la prescription pour règles douloureuses ça serait top ouais ! J’me demande si ça ne commence pas a se développer pour les femmes souffrant d’endométriose…
Biz
Le cannabis peut être d’une grande aide thérapeutique notamment en cas de douleurs intenses et chroniques en attendant d’avoir éliminé la cause de la douleur